MARS l590.                                       35
communié, soit que si Henry de Bourbon vouloit se faire instruire il suffisoit de lui donner un ou plusieurs docteurs, qui lui expliqueroient les décrets du concile de Trente et le catéchisme romain ; et par d'autres rai­sons contenues au long dans sa lettre circulaire : après lesquelles il leur défend de se rendre à Tours ni en aucune autre assemblée, par la puissance à lui commise par le Pape; et déclare que ceux qui y assisteront mé­riteront d'être excommuniés, et déposés de leurs di­gnités.
Le lundy cinquiéme de mars, le parlement séant à Paris donne un arrest qui ordonne à toutes personnes de reconnoître Charles x pour roi, de lui rendre les devoirs de fideles sujets, et d'obéir en tout au duc de Mayenne, lieutenant general de couronne.
Le vendredy neuvième jour de mars, nouvelle que le Roi avoit mis le siege devant Dreux le premier de ce mois; qu'il avoit fait donner un assaut le troisiéme, qui avoit duré depuis midi jusques à la nuit; et qu'il s'étoit retiré, sur la marche du djuc de Mayenne qui venoit à lui avec une armée grandement supérieure à la sienne.
Le dimanche onzième jour de mars, le cardinal de Cajetan, légat, fit faire une procession aux Augustins, à laquelle se sont trouvés ledit légat, l'archevêque de Lyon (0, les évéques de Rennes (*), de Frejus (3), de Senlis (4), de Plaisance (5), d'Ast (6), de Cherda; le pre­dicateur Panigarole, le referendaire comte Porcia, le
(-) L'archevêque de Lyon : Pierre d'Epinac. (-) Les évéques de Rennes : Aimard Hennequin. i3) De Frejus - Gérard Belanger, dési­gné évéque de Fréjus. — (4) De Senlis : Guillaume Rose. (-0 De Plai­sance : Philippe de Sega. — («-O D'Ast : François Panigarole, cordelier.
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